Un vent de fraîcheur dans le monde de la musique Mainstream, j’ai nommé Twenty One Pilots.
Pour commencer cet article, il faut d’abord expliquer le titre. Pour les moins anglophones d’entre vous, « New » signifie nouveau et « Mainstream », ce sont toutes ces choses très grand-public. C’est ce qui passe à la radio pour la musique ou les films Hollywoodiens à très gros budget pour le cinéma.
Alors qu’est-ce que j’entends par New Mainstream ? Et bien tout simplement, il me semble qu’il y a un glissement, plutôt lent mais réellement présent, qui s’effectue depuis quelques temps dans la culture mainstream. Car même si Maître Gims, David Guetta, et autres Black M restent très présents, de nouveaux groupes et artistes à la notoriété désormais incontestables font de plus en plus leur apparition. Ces artistes semblent plus authentiques, plus imaginatifs, plus artistes.
Pour ce premier volet d’une série d’articles sur ce New Mainstream, j’ai choisi de m’intéresser à Twenty One Pilots. TOP est un groupe américain composé de deux musiciens : Tyler Joseph, chanteur et pianiste, et Josh Dun, batteur. Ils sortent deux albums, Twenty One Pilots en 2009 et Regional At Best en 2001, avant de signer chez Fueled By Ramen (label où l’on retrouve le groupe (Panic! At The Disco) chez qui ils sortent Vessel en 2013 et Blurryface en 2015.
Ils avaient réussi à toucher un large public avec Vessel mais c’est avec Blurryface qu’ils explosent. C’est presque impossible de n’avoir jamais entendu le titre Stressed Out qui est passé en boucle sur toutes les radios. Au moment où j’écris cet article, le clip de ce titre a été vu sur Youtube 898 133 550 fois.
Pour ceux qui vivraient dans une grotte et qui n’auraient jamais entendu cette musique, voici la vidéo en question.
Alors quelle est la recette du succès pour Twenty One Pilots qui a une tendance aux mélanges musicaux typique d’un grand nombre de groupes undergrounds ? C’est l’efficacité. C’est le fait de savoir regrouper des styles comme le Hip-Hop, la Pop, la musique Electronique, le Rock et même le Reggae dans des compositions simples, faciles à retenir et sur lesquelles il est presque impossible de ne pas chanter. L’exercice n’est pas simple pourtant. Il serait facile de se perdre, de se fourvoyer en allant soit vers de la musique trop complexe dans sa forme et dans son fond, soit en faisant le choix au contraire d’une musique trop simple, trop prévisible.
Et puis, Twenty One Pilots fait partie de ces groupes qui ont compris que la musique n’était pas, ou plus, simplement du son mais aussi un visuel. Et à ce niveau-là, ils ont également compris que trop est l’ennemi du bien. De la peinture noire dans le cou et sur les mains pour le chanteur et ce maquillage rouge au niveau des yeux du batteur. Ce n’est pas grand-chose, ce n’est pas révolutionnaire mais ça marche et ça crée une véritable identité visuelle. Sans parler du « jeu d’acteur » que l’on retrouve dans les clips à travers la posture et les gestes de Tyler Joseph.
D’une manière générale, la position des artistes que je classerai sur la bannière du New Mainstream est plutôt bien résumée par ces paroles de Twenty One Pilots que l’on trouve dans le titre Lane Boy.
Honest,
There’s a few songs on this record that feel common
I’m in constant confrontation with what I want and what is poppin’
In the industry
It seems to me
That singles on the radio are currency
My creativity’s only free when I’m playin’ shows
C’est à dire :
Honnêtement,
Il y a quelques chansons sur cet album qui paraissent banales
Je suis constamment en compétition avec ce que je veux et ce qui buzz
Dans l’industrie
J’ai l’impression
Que les singles à la radio ne sont que de l’argent
Ma créativité est libre uniquement quand je suis sur scène
Tout est dit.
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